« Salut toi. Je te sers quoi ? » tout sourire, la jeune blonde prit la commande avant de retourner au comptoir. Minnie n'a jamais fait des études très sérieuses dont rêvaient ses parents. Ils auraient voulu du droit, de la medecine, ou même de l'économie. Minnie, elle, n'avait rien fait de tout ça. Elle s'était interessé à l'art, à la photographie, à la musique. En gros, rien de bien stable. C'est peut-être pour ça, qu'à présent, elle travaillait dans une boite de nuit en tant que serveuse. Une boite de nuit branché, dans le genre libertinage et déjantée. Ce boulot, elle l'aimait bien, pourtant. Il lui rapportait assez pour ce qu'elle voulait. La drogue, l'alcool, la cigarette. Et de quoi s'amuser avec Oliver et Navid. Qui c'était, ces deux - -là ? Deux spécimens. Les seuls personnes qu'aimaient vraiment Minnie, les seuls qu'elle portait dans son coeur. Ils étaient ses deux meilleurs amis, sa véritable famille. Il faut dire ce qui est : elle passait tout son temps avec eux. La nuit, comme le jour. Le trio inséparable. Tous les trois vivaient dans un monde à part, le leur. Ils n'avaient pas de véritable boulot, ni de véritable chemin à suivre. Ils étaient libres, indépendants, et vivaient dans une débauche certaine en permanence. Et franchement, cette vie convenait parfaitement à Minnie qui ne demandait rien de plus. Pour en revenir à la situation, Minnie fit un sourire chaleureux au client, un homme aux alentours de 20 ans totalement ivre et joyeux. Lui préparant le coktail qu'il lui avait demandé, elle remit une de ses mèches blondes friboles derrière son oreille. Les serveuses ici étaient toute filles de la nuit. Aimant la fête, l'alcool, la drogue, ou le sexe. Les tenues de travail n'étaient pas bien longue, mais cela ne dérangeait pas vraiment la belle blonde dans son travail. Après avoir fait quelques services dans le brouhaha, elle jetta un coup d'oeil à son portable, rangée dans la poche arrière de sa jupe. 3 heures du matin, fin de son service. A chaque fin de service, elle retrouvait Oliver, qui l'attendait dans la petite ruelle craignos, souvent dans l'ombre, la clope au bec, contre le mur. Il devait déjà l'attendre. Posant ses affaires sur le comptoir, elle ne prit pas le temps de se changer. Elle attrapa seulement sa veste noire, pendue dans la salle reservée au personnel de la boite de nuit. Comme chaque nuit, ils allaient passés la nuit dehors. La plupart du temps, ils étaient tous les trois, mais Navid ne se présentait jamais le lundi et le mardi soir, vu qu'il bossait le lendemain, assez tôt. Or, aujourd'hui, on était mardi, la blonde déjantée savait donc qu'elle ne trouverait qu'Oliver dans la ruelle, ce qui ne la dérangeait pas le moins du monde. Marchant sur ses talons aiguilles vers la sortie, elle poussa la lourde porte en fer blindée, détachant au passage le noeud dans ses cheveux, avant d'ébouriffer sa chevelure brune ondulée. Elle detestait les avoir attachés, mais il faut dire que les queues de cheval était bien pratique pour son job. Apercevant une ombre, près du mur, ne voyant que la lumière de la cigarette que le jeune homme était en train de fumer, Minnie souria et s'approcha de lui, l'informant donc de sa présence, et l'attrapa par le blouson en le tirant vers elle, tandis que cette dernière se retrouvait contre le mur, riant légèrement : « Dans le noir total, comme ça, tu ferais presque peur, tu sais, ça ? »

Bordel, ce que j’pouvais kiffer mon travail. Passer ma soirée au milieu de pleins de bouteilles d’alcool, a servir des cocktail que j’inventais parfois ( ouais, j’suis un pro lorsqu’il s’agit de faire des mélanges d’alcool. ), en siphonnant de temps en temps une bière et en chopant le numéro de quelques nanas pas mal du tout que j’parvenais à séduire grâce à ma bouille d’ange, soit disant. J’pouvais pas rêver mieux pour moi ! Ok, j’gagnais pas beaucoup, mais j’en ai rien à foutre, du moment que ça me permettait de me procurer ma dose de drogue, de cigarettes, d’alcool, et de capotes évidemment. Enfin, tout ça, c’était pas que pour moi, y’en avait aussi pour Navid et Minnie, mes meilleurs amis. Bah oui, j’suis pas égoïste, j’partage quand même. D’ailleurs, en parlant de Minnie, il était déjà deux heures, j’devais partir. J’m’arrangeais toujours pour finir à deux heures parce qu’à trois heures, j’devais aller l’attendre à la sortie de son boulot. Ouais, trois heures c’est loin, mais le temps que j’aille jusque là où elle travaille.. Puis, j’aimais bien être en avance, seulement lorsqu’il s’agissait d’elle évidemment, d’habitude j’suis toujours en retard. Bref, c’était aussi au cas où elle sortait plus tôt et qu’elle se retrouvait seule. Les rues étaient vraiment craignos la nuit, j’voulais pas qu’il lui arrive quelque chose à cause de moi quand même. Protecteur ? N’importe quoi ! Bon, ok, un peu quand même. On sait jamais ce qu’il peut arriver en même temps. Bref, après m’être rapidement changer pour me retrouver en tee-shirt et jean, je partis de la boîte et me mis à vagabonder dans les rues.

La rue, c’était mon terrain de jeu. J’connaissais quasiment chaque ruelle par cœur tellement je les avais fréquenté. C’était sans doute pareil pour Navid et Minnie. Au bout de trois quart d‘heure, j’arrivais dans la fameuse ruelle où on avait l’habitude de se retrouver, serrant le paquet de poudre blanche que j’avais dans la poche. J’avais réussi à dégoter un peu de coke, de quoi s’faire quelques rails quoi. J’en proposerais à Minnie plus tard, puisque Navid ne sera pas là ce soir, comme tous les mardi en fait, puisqu’il devait bosser tôt le lendemain. La jolie blonde n’était pas encore là, alors comme d’habitude, je m’appuyais contre le mur et m’allumais une cigarette. Au bout de quelques minutes à peine, j’entendis des bruits de pas et je devinais de suite qu’il s’agissait de Minnie. Lorsqu’elle arriva près de moi, elle m’attira vers elle en me tirant par mon blouson tandis qu’elle se retrouva contre le mur. « Dans le noir total, comme ça, tu ferais presque peur, tu sais, ça ? » Un sourire vint s’afficher sur mes lèvres tandis que j’jette mon mégot de cigarette à terre après avoir tiré une dernière taffe. « Tu devrais faire gaffe à toi, alors. » Je pris un air sérieux et la regarda dans les yeux, tandis que mes deux mains vinrent se poser sur le mur derrière elle, l’emprisonnant ainsi en quelque sorte. « Canon comme t’es, j’pourrais bien te violer la tout de suite. » fis-je avec un sourire en coin aux lèvres. C’était pas l’envie qui me manquait d’ailleurs, j’crois que j’avais sans doute jamais désiré une fille autant qu’elle. Non mais regardez là.. Ce physique, c’est celui de la femme de mes rêves, j’ai jamais vu une fille aussi canon, et pourtant, j’en ai vu des filles, croyez moi..

Faisant glisser les billets qu'un homme lui avait tendu comme pourboire entre ses doigts, la belle blonde prit en main l'argent qui allait lui permettre de payer un petit sachet de poudre blanche en plus. A la bonne heure. La soirée se promettait plutôt bonne. Surtout qu'elle venait à peine de commencer, en tout cas, pour la jolie blonde. Trois heures du matin, c'était le levée du soleil pour elle. Sa journée commençait enfin. Et cette journée, elle allait être déjantée. Comme d'habitude. Ou on est jeune, ou on ne l'est pas. Minnie était totalement agacée par ces bandes de gens qui croyaient être matures simplement parce qu'ils ne profitaient pas de leur jeunesse. En gros, bouge pas d'un doigt, reste dans le droit chemin, c'est ça la vie. Hors de question. Elle ne pouvait pas vivre comme ça, pas elle. Quitte à se faire traiter de pute, de junkie, de dévergondée, de délinquante. Elle en avait rien à faire, des remarques. C'était pas elle qui allait devoir supporter les regrets sur son lit de mort. Parce que oui, à la fin, nous sommes tous égaux. Et certains, à ce moment là, penseront "j'aurai du vivre". Pas elle. Et c'est ça, le plus important. Navid et Oliver l'avaient bien compris, eux aussi. C'était pour cette raison que les trois gosses s'entendaient si bien ensemble. Eux, ils avaient tout compris. Marchant le long du couloir, faisant claquer ses talons sur le sol brillant, elle ne tarda pas à pousser avec difficulté la porte. Pour cette allée, pas besoin de videur : la porte elle-même en était une. >< La jolie blonde, avec ses bras sans muscle, avait toujours du mal à la refermer. Cette fois ci, pourtant, elle n'eut pas autant de mal que d'habitude. Remarquant la présence du jeune homme près du mur, elle ne tarda pas à souligner son côté "dangereux", l'attirant vers elle par son blouson. C'est vrai qu'il avait l'air dangereux. Surtout avec la manière dont il venait de lui sourir. Oui, il était pire que dangereux.

Il était dangereusement sexy. Pas vraiment étonnant que les filles prenaient un tiquet pour n'être qu'un passage dans le lit du don juan. « Tu devrais faire gaffe à toi, alors. » La petite blonde souria légèrement, amusé, et, ayant gardé ses mains sur les bords du blouson à Olivier, elle tira un peu plus encore dessus avant de demander : « Serais tu si dangereux que je devrais me méfier ? » L'air sérieux qui prit par la suite lui donnait un air encore plus attirant qu'en général. Mais vraiment pire, quoi. Surtout que l'ambiance de la rue - dans laquelle ils se trouvaient seules d'ailleurs - n'arrangeait pas. Elle ne pouvait jamais se nier à elle-même l'attirance qu'elle ressentait pour lui, c'était un fait iréfutable. Pourtant, c'était son meilleur ami, bordel. Qu'était-elle en train de faire, à jouer au jeu du chat et de la souris avec lui ? Voyant ses mains se plaquaient contre le mur, Minnie se sentait prisonnière. Dans ces moments là, l'attirance ne pouvait être plus forte. Le fixant des yeux, un sourire de défi sur les lèvres, elle ne quittait pas son regard si sérieux : « Canon comme t’es, j’pourrais bien te violer la tout de suite. » Un sourire joueur vint se loger sur les lèvres rosées de la petite blonde. Minnie baissa légèrement la tête, pour prendre conscience du très mince espace qui les séparait, avant de jetter un regard sur les mains d'Oli', qui l'emprisonnaient de chaque côté. La blonde aux yeux noisettes releva alors son regard vers lui, léger sourire sur le coin des lèvres, un brin provocatrice, un brin séductrice, elle s'approcha légèrement de lui avant de dire, d'un air de défi : « Qu'est ce que tu attends, alors ? »

Mais merde à la fin, la façon qu’elle avait de me sourire, séductrice et provocatrice à la fois, la rendait encore plus jolie. Sérieux, j’savais même pas comment j’avais réussi à pas lui sauter dessus depuis l’temps, ça tenait du miracle. Ou bien, c’était sans doute parce que j’adorais ce jeu qu’il y avait entre nous, le fait que ce soit un défi et que ça soit pas si facile que ça, m’intéressait davantage. Puis, faut avouer que Minnie n’était pas une fille comme les autres. Elle était.. Mieux, elle était vraiment importante pour moi. Quoi qu’il arrive, j’savais déjà qu’elle serait pas qu’une de ses filles qui était de passage dans mon lit pour une nuit seulement. « Qu’est-ce que tu attends, alors ? » Bonne question, moi-même j’en savais rien. En temps normal, j’serais déjà en train de peloter la fille que j’ai en face de moi. J’approche dangereusement mes lèvres des siennes, elle pouvait sans doute sentir mon souffle contre ses lèvres et vice versa. J’avais très très très très très très très très très très très très très envie de l’embrasser, là, tout de suite. C’était de sa faute en plus. Si elle était pas si sexy, j’en aurais pas autant envie ! Alors, sans attendre une seconde de plus, mes lèvres vinrent doucement se poser sur les siennes, déposant un léger baiser sur celle-ci, avant de finalement me reculer, dans un effort limite surhumain. Oui, il fallait faire de gros efforts pour parvenir à se reculer de Minnie après avoir touché ses lèvres. Bon, je l’avais pas embrassé non plus, parce que là, j’aurais sans doute pas été capable de m’arrêter.

Bref, j’restais cependant super proche d’elle, j’adorais sentir son corps contre le mien, même si elle était malheureusement habillée.. J’déraille là. « J’ai quelque chose pour toi. » Je finis par mettre ma main dans ma poche et j’en sors le paquet de poudre blanche que j’agite sous son nez, un sourire fier aux lèvres. Bon, évidemment, c’était pas que pour elle, j’avais bien l’intention d’en profiter aussi, comme d’habitude quoi.. De toute façon, dès qu’il y avait de la drogue ou une bouteille d’alcool, soyez sur que j’suis là pour en consommer ! Mais c'est pas de ma faute, c'est tellement.. bon. Puis, j'me fous totalement ce que les autres pensent de ma façon de vivre. J'vis comme ça, ça me plait et j'risque pas de change de mode de vie ! J'profite, lorsque j'serais mort, il sera trop tard pour ça alors autant vivre chaque moment à fond.

La proximité entre lui et elle creer une tension qu'elle avait de plus en plus de mal à contrôler. A force de trop vouloir jouer, on se retrouve dans ce genre de situation. Ce qui est plaisant dans le jeu, c'est d'avant tout de savoir se contrôler. D'avoir un rôle bien défini. Or, elle avait du mal à retrouver le jeu, ici et maintenant : elle ne savait plus quel était son rôle, et surtout, elle savait une chose : c'est qu'à ce stade, elle n'aurait plus de contrôle sur elle-même. C'était ce qui lui faisait le plus peur, sûrement. La question que Minnie venait de poser à Oliver le mit au pied du mur sans le vouloir. Le voyant s'approcher au point de le sentir collé contre elle la rendait incapable de dire quoi que ce soit. Là, il devait absolument s'éloigner. Sentant son souffle contre son visage, elle se rendit compte qu'elle était à deux doigts de perdre les pédales. Lorsque ses lèvres se posèrent sur les siennes, elle s'étonna elle-même de la maitrise dont elle faisait preuve. La jeune blonde ne lui sauta même pas dessus - et pourtant il faut dire qu'elle était vraiment à deux doigts de le faire - et se contenta d'observer les lèvres du jeune homme qui se trouvait en face d'elle, avant de remonter sin regard vers le sien. Elle repris ses esprits, et sa répartie, par la même ocasion. Il n'y avait qu'eux pour avoir cette relation si ambigue, prêt à se faire des références sur un prétendu viol, puis finir par être à deux doigts de s'embrasser, pour ensuite faire comme si de rien n'était, comme si leur jeu impliquait ce genre de règles. Minnie elle-même ne pouvait donner de nom à ce jeu. La séduction ? La provocation ? La complicité ? Elle ne saurait définir. Blondie fit un léger sourire, et finit par dire d'une voix sucrée : « Tu vois que tu n'es pas si dangereux que ça. » elle passa inocemment -ou pas - sa main sur sa joue. Sa phrase avait deux sens, à vrai dire. Le premier, c'était celui du jeu, leur histoire de viol démesuré. Le second était beaucoup plus réel. Minnie avait toujours vu en Oliver plus qu'un don juan, pas un simple beau garçon qui ne pensait qu'au sexe. Elle savait qu'il y avait autre chose derrière tout ça. Et la preuve en était là. Certes, c'était un sens inconscient, mais c'était un sens quand même. C'était pour toutes ces raisons qu'elle était tant attachée à Olivier. Il y en avait tant, de raisons, il faut dire. Toujours coincée entre lui et le mur, elle n'aurait échangée sa place pour rien au monde. Sentant ses sens s'engourdir face à ce contact, la voix du jeune délinquant finit par la sortir de son délire : « J’ai quelque chose pour toi. » son sourire en disant long, et son idée se confirma lorsque le jeune homme leva sous les yeux curieux de la petite blonde le sachet. La drogue, voilà une de leur passion commune. Stupide, certes, mais ilen était ainsi. On ne se refait pas. Et puis, les chiens ne se font pas avec les chats. C'est pas ça, le dicton ? Sérieux, on s'en fout. L'idée est la même. Comme une gamine devant un magasin de bonbon, la jeune bar-man s'exclama : « Oli, tu es mon dieu ... »

Je ne pus m’empêcher d’émettre un léger rire devant son air émerveillé. J’crois que pour elle, on pouvait pas lui faire de meilleur cadeau que celui là. Elle ressemblait à ces gosses qui regardaient leurs cadeaux de Noël, avec cette lueur d’envie dans les yeux. « Oli, tu es mon dieu … » Je souris. C’était intéressant çà quand même, ça voulait dire qu’elle me vouait un culte. Bon, sans doute pas à ce point là, après tout, c’était qu’un sachet de coke, et elle avait sans doute dit ça pour plaisanter, mais qu’elle me considère comme son dieu, même l’espace de quelques secondes, ne me dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire. « C’est seulement maintenant que tu te rends compte que j’suis un Dieu ? » plaisantais-je. J’avais beau être sûr de moi, j’me considérais pas non plus comme un Dieu.. Du moins, pas encore, même si j’étais sans doute aussi canon qu’une de ces divinités. Non, non, j’me vante pas, j’fais que constater ce que pas mal de personnes n’arrêtent pas de me dire. Puis, niveau divinité, Minnie n’avait rien à leur envier, si vous voulez mon avis ( et même si vous le voulez pas en fait ), Minnie était une déesse, la femme la plus jolie de tout Los Angeles, voir même de tous les Etats Unis. Moi, exagerer ? Jamais voyons ! C’était pas de ma faute si elle avait ce regard de braise, ce corps de rêve et ces adorables yeux en amandes qui me faisaient totalement craquer. La femme de mes rêves. J’avais vraiment eu de la chance de la rencontrer, sinon, j’savais pas ce que j’serais devenu. J’aurais sans doute continué d’écumer toutes les soirées seuls. Bon, c’était un peu ce que l’on faisait, sauf qu’on était trois et qu’on s’éclatait encore plus. Bref, je finis par reculer le sachet de poudre avant de regarder la jolie blonde dans les yeux. « Tu m’donnes quoi en échange ? » fis-je avec le même sourire provocateur que celui qu’elle arborait quelques secondes plus tôt, tout en restant aussi proche d'elle. Je ne la quittais pas du regard, attendant avec impatience sa réaction.

Lorsque je vis le fin sourire qu’arborait Minnie, je compris immédiatement que la suite du programme allait me plaire. Alors que c’était quasiment impossible étant donné la faible distance qui séparait nos corps, la jolie blonde se serra davantage contre moi, posant sa main sur ma joue. Ses lèvres vinrent enfin se poser sur les miennes, les scellant ainsi dans un baiser passionné. Sa main atterrit sur ma nuque, m’attirant davantage contre elle. Je posais mes mains sur sa taille, prolongea avec envie le baiser qu’elle m’offrait. Elle se retourna et je finis par me retrouver contre le mur, pendant que nous continuions de nous embrasser. Sérieusement, j’avais jamais rien connu d’aussi bon. J’avais goûté pas mal de trucs jusqu’à présent ; d’la coke, d’l’héroïne, de l’ecstasy, de l’herbe ainsi que des tas d’autres alcools. J’avais couché avec un tas de filles toutes différentes et toutes plus jolies les unes que les autres. Mais pourtant.. Pourtant, rien de tout ça ne m’avait procuré de telles sensations. C’était mieux que tout. Lorsqu’elle finit par se reculer, je mis quelques secondes à revenir sur Terre et à ouvrir les yeux. Minnie aussi semblait complètement ailleurs. « ca suffira ? » Pendant encore quelques secondes, je restais silencieux, encore un peu à l’ouest. Heureusement que c'était pas tout l'temps comme ça et que j'étais pas à l'ouest à chaque fois que j'embrassais une fille parce que sinon, j'planerais constamment. « T’es encore plus planante qu’un joint. » dis-je bêtement. Cette phrase était totalement débile, mais elle était sortie naturellement. Dans un sens, c’était pas faux. C’était une nouvelle drogue, mais avec des effets en puissance mille. Sérieux, j’en voulais encore des baisers comme ça.. Et si pour ça, j’devais seulement lui filer un paquet de coke, j’m’en foutais, elle valait tous les paquets de coke qui soit. Ouais, ouais, j’suis un romantique quand même, j’préfère ma Minnie à la coke, si c’est pas mignon tout ça. Je finis par me reprendre et par la regarder dans les yeux avec un sourire aux lèvres. « J’aurais préféré plus, mais pour l’échange, on va dire que c’est bon. » Bah quoi, j’allais pas lui cacher que j’avais grave envie d’elle, surtout qu’elle le savait probablement déjà. Je finis par lui tendre le sachet. « Les femmes d’abord. » Et ouais, en plus de toute ça, j’suis galant. Qui disait que la galanterie se perdait ?

Même si à la base, il ne représentait que la monnaie d'échange qu'elle avait à fournir pour obtenir la drogue d'Oliver, le baiser que Minnie était en train d'offrir à Oliver n'était pas non plus un mauvais paiement à ses yeux, loin de là. C'était le don de la jeune femme qui fit surface à ce moment là : savoir rejoindre l'utile à l'agréable. Et vue ce qu'elle était en train de ressentir, je pourrais même dire au "très" agréable. Elle savait bien qu'embrasser Oliver n'était pas un acte désagrable, mais de là à être accro au point de prendre plus de temps que prévu, elle ne s'y attendait pas forcément. Continuant d'embrasser le jeune drogué qu'elle venait de plaquer contre le mur, elle descendit ses mains sur sa nuque, ne voulant pas arrêter avant ... Que le jour se lève. Mais bon, qu'elle redescende sur terre, elle n'allait pas non plus l'embrasser toute la nuit alors qu'à la base, elle devait lui faire un bisou vite fait pour le remercier de lui partager sa coke. Vu sous ce sens, c'était limite de la prostitution légalisée consenti. Vu sous ce sens, c'était assez horrible, mais croyez moi, du point de vu de la jeune blonde qui était en train d'embrasser passionnément son meilleur ami, c'était loin d'être une mauvaise chose. A contre-coeur, Minnie finit par se détacher de lui, geste qu'elle regretta au moment où ses lèvres quittèrent les siennes. Malgré tout, elle avait un minimun de tenue pour ne pas se jetter sur lui. Retrouvant ses esprits, elle lui demanda si c'était un échange équitable. Il ne répondit pas pendant quelques secondes, elle releva alors son regard vers le sien lorsqu'il répondit : « T’es encore plus planante qu’un joint. » Surprise, la petite blonde haussa les sourcils avec un sourire. C'est vrai qu'elle ne s'attendait pas à ça, surtout que la voix endormi d'Oliver prouvait qu'elle n'était pas seule à se mettre dans tous ses états pour le baiser qu'ils venaient d'échanger. C'était un beau compliment, l'air de rien. Bon, bien sûr, il fallait être un pure toxico pour comprendre le sens positive de la phrase. Coup de bol, Minnie l'était. Tout autant qu'Oliver. Elle souria de nouveau avant de dire : « Je crois que c'est le plus beau compliment qu'on m'ai jamais fait. » Elle ria légèrement. Déjà avide du baiser qu'ils venaient de partager, Minnie ajouta avec un sourire malin : « Si un jour t'as envie de te défoncer sans drogue, viens me voir, ça me dérange pas de découvrir de nouvelles drogues. » Bien sûr, elle avait dit ça sous le sens de la plaisanterie, mais il y avait tout de même du vrai dans ses propos. Dans un premier temps, il lui avait fait le même effet. Pourtant, Minnie, même si elle n'était pas une marie couche toi là, n'était pas la vierge marie non plus, loin de là. Elle en avait déjà embrassé des garçons, à la pelle. Mais là, faut dire que ça n'avait rien à voir. Quand il se mit à sourire de cette manière, elle était à deux doigts de craquer et de l'embrasser à nouveau. ça ne lui ressemblait pas de se comporter comme une fille en manque qui ne savait pas se contrôler, l'impact qu'avait le charme d'Oliver sur elle était à la fois exquis, et agaçant : « J’aurais préféré plus, mais pour l’échange, on va dire que c’est bon. » Minnie lui adressa un petit sourire face à sa phrase et, pour plaisanter par rapport au début de sa phrase, elle répondit : « Fais attention, je vais te violer dans une ruelle, tu vas pas savoir d'où ça vient. » Son sourire grandit, tandis qu'Oliver s'exclama : « Les femmes d’abord. » Comme quoi, les toxicos n'étaient pas forcément de grandes brutes sans aucun respect pour les femmes. Elle attrapa doucement le sachet de poudre avant de dire d'une voix flatée : « Quelle galanterie ! » pour le remercier, la jeune demoiselle l'embrassa surla joue, au cpoin des lèvres, avant de le prendre par la main pour l'attirer dans les couloirs de la boite. Certes, ils pouvaient se droguer à l'extérieur, mais comme surface plate, il n'y avait queles poubelles. Histoire de ne rien perdre, il était plus judicieux de se droguer ici. Le tirant par la main après avoir fermée la porte blindée, elle l'attira dans un couloir adjacent et ferma la porte derrière elle. La musique était à fond dans la boite, on l'entendait de là, mais personne ne risquait de venir. A trois heures du matin, il devait y avoir trop de monde pour que les serveuses s'accordent une pause dans les salles reservées au personnel. Une fois entrée dans l'une d'entres elles, Minnie souria à Oliver qu'elle avait amené jusqu'ici, ferma la porte et prépara le petit trafic necessaire. Après avoir sniffé une petite partie, elle s'assit sur la chaise, laissant la drogue agir, laissant son meilleur ami se droguer à son tour. Ha, la drogue. Elle vous amène dans des endroits paradisiaques, dans l'état second tant recherché. Elle se demandait si, lorsqu'elle tenterait d'arrêter, elle y arriverait. Dans un sens, pour penser au fait d'arrêter, c'est qu'elle était vraiment droguée à ce moment précis.

« Si un jour t’as envie de te défoncer sans drogue, viens me voir, ça me dérange pas de découvrir de nouvelles drogues. » Je ne pus m’empêcher de rire un peu. « Tu sais bien que j’suis toujours partant pour de nouvelles expériences ! » Ca c’était vrai, je tentais tout et n’importe quoi, au risque de tomber sur quelque chose de dangereux. Le but ? Repousser mes limites, encore et encore. Pour l’instant, je m’en étais toujours bien sorti. Peut-être qu’un jour j’devrais arrêter parce que j’aurais fait quelque chose de trop dangereux.. Quoi que non, je serais incapable d’arrêter, j’aimais beaucoup trop ça. Bref, j’avais finalement accepter le baiser contre l’échange, en même temps, il valait bien ça ( bon, il vaut encore plus mais chut hein. ). « Fais attention, je vais te violer dans une ruelle, tu vas pas savoir d’où ça vient. » Ha oui ? J’avais rien contre le viol moi ! « Crois moi, ça sera pas un viol. » Bien au contraire, ce serait consenti des deux côtés. En tout cas, si elle voulait mettre ses menaces à execution, y’avait pas de problème, j’étais sûr d’être la victime parfaite.. Minnie semblait assez contente que je lui donne le paquet de coke en premier. « Quelle galanterie ! » Et ouais, j’suis un gentlemen. Bon, quand même pas, fallait pas abuser non plus. Même si j’étais du genre charmeur et que j’changeais de fille comme je changeais de caleçon, j’étais pas pour autant irrespectueux avec elle, a l’inverse je me montrais respectueux à leur égard. Elle déposa un baiser sur le coin de mes lèvres, ce qui eut pour effet de me faire sourire. Minnie me prit par la main pour m’attirer dans les couloirs de la boîte où elle travaillait. Elle m’entraina jusqu’à une salle que je reconnus comme étant celle du personnel. Les membres du personnel devaient être bien trop occupés pour venir. Et puis, ils pouvaient bien venir, à vrai dire j’m’en foutais carrément, c’était pas ça qui allait m’empêcher de m’éclater. La jolie blonde prépara tout ce qu’il fallait avant de sniffer quelques rails. Ce fut alors à mon tour, je me dirigeais rapidement jusque la petite table où tout était installé, je m’agenouillais à sa hauteur avant de sniffer à mon tour quelques traces de coke. Bordel, ce que c’était bon. J’allais m’installer à côté de Minnie, qui attendait sans doute que la drogue ne fasse son effet. Comme toujours, c’était très rapide. Petit à petit, je sentais l’euphorie monter en moi. On avait tous différentes réactions lorsqu’on consommait de la drogue. Moi, j’étais totalement euphorique et j’arrêtais pas de rigoler, j’étais encore plus heureux de vivre mais surtout, j’étais encore plus franc et direct qu’en temps normal. C’est pourquoi je me mis à fixer d’un air béa la petite blonde qui se trouvait à côté de moi avant de poser mon bras autour de ses épaules. Je m‘approchais un peu plus de son visage. « Tu sais que j’te trouve carrément canon ? » Evidemment qu’elle le savait. J’étais sans doute pas le premier homme à lui dire. « En plus, j’ai graaaave envie que tu m’violes ! » Ca par contre, peu de mec devait lui avoir dis.

« Don Juan que tu es, et avec toutes les filles que tu as ramené dans ton lit, tu as du en voir des plus belles que moi ! » Pour dire vrai, non, j’avais beau cherché, jamais je n’avais trouvé une fille plus canon que Minnie. Des filles jolies, il y en avait beaucoup, mais aucun n’arrivait à la cheville de ma meilleure amie. « N’importe quoi, y’a pas plus jolie que toi ! » Et puis, il n’y avait pas que son physique qui me plaisait, son caractère aussi y était beaucoup pour l’attirance qui régnait entre nous. Elle était un peu moi, au féminin. Bon, en beaucoup moins perverse quand même, hein. Mais elle me comprenait et ne me jugeait pas, contrairement à la plupart des gens. Minnie s’étant penchée pour me parler, elle manqua de tomber mais se rattrapa à moi. Je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. « Oups ! » lança-t-elle alors. C’est à ce moment que j’lui avais lancé vouloir qu’elle me viole. Le fait que j’sois sous l’emprise de la drogue n’y était pour rien, elle m’attirait vraiment. Ma meilleure amie se mit à rire. En même temps, ce genre de propos était rare à attendre. N’allez pas croire que j’ai l’habitude de demander à des nanas de me violer, hein. En général, je faisais un peu plus dans les phrases bateaux lorsque je draguais. Minnie fit alors quelque chose qui me surprit. En fait non, ça ne me surprenait pas tant que ça, on était capable de faire tout et n’importe quoi lorsqu’on est drogué donc bon. Elle me poussa doucement et je me retrouvais allongé sur le sol tandis qu’elle m’enjamba et se mit à califourchon sur moi. Elle saisit mes poignets et les maintint au sol. Alors là, ça devenait carrément intéressant, j’kiffais cette situation. « Ne me tentes pas, Nichols ! » fit-elle avec une voix amusée. Alors que j’allais lui répondre, j’entendis un bruit, comme si quelqu’un essayait d’ouvrir la porte. La personne essaya plusieurs fois tandis que j’fixais Minnie. « Chuuuuut. » lui fis-je alors. J’avais grave envie de rigoler, mais j’devais me retenir sinon, on allait se faire capter. La personne tenta encore quelques fois avant de finalement partir en jurant. Une fois que j’étais sûr qu’il n’y avait plus aucun danger, j’éclatais de rire, sans savoir pourquoi. Bah, j’étais drogué, j’avais pas besoin de raison pour rigoler. Une fois mon fou rire calmé, j’repris mon sérieux, enfin façon de parler parce que j’étais pas le mec le plus sérieux du monde quoi, en fait, j’étais constamment en train de plaisanter alors non, je n’étais jamais sérieux. Bref, je regardais toujours Minnie en souriant, un sourire provocateur aux lèvres. « Sinon quoi, Warrens ? » demandais-je alors.